ZAC du Marché Gare
Mission
Urbaniste, Architecte en chef et paysagiste concepteur
Plan guide, fiches de lot et MOE complète des espaces publics
Maître d’ouvrage
SPL AGATE
23 ha
Montant des travaux 10 500 000 € ht
Etudes 2020 – en cours
Renouveler et renforcer l’économie du territoire Nîmois
La ZAC du Marché Gare bénéficie d’une situation privilégiée pour le développement des activités économiques. La proximité de la RN113, de la voie ferrée et des autoroutes A9 et A54 offrent une accessibilité renforcée au site lui permettant de rayonner à l’échelle locale et régionale. Cette localisation avantageuse se combine à un potentiel foncier fort. Aujourd’hui, l’emprise du marché gare constitue un tènement de 23 ha faiblement bâti et peu fonctionnel. Le projet de renouvellement urbain porte l’ambition de réorganiser les espaces de circulation et d’améliorer les accès. Cette nouvelle trame urbaine découpe de nouveaux lots à bâtir sur lesquels des formes urbaines plus denses prendront place. Le réaménagement de la zone est l’opportunité de diversifier et d’augmenter l’offre économique par des activités agroalimentaires, des locaux artisanaux, du tertiaire, un espace évènementiel, de l’économie créative, et des commerces.
L’accueil de ces nouvelles entreprises permettra d’atteindre 1500 emplois, rythmant ainsi la vie du quartier. La présence d’activités créatives et d’espaces ludiques ont vocation à attirer des usagers extérieurs au site et de proposer une animation tout au long de la semaine, le soir et le week-end.
Qualifier l’entrée ouest de Nîmes
La situation du Marché Gare le long de la RN113 et de l’A9 expose fortement le site et crée un effet vitrine. Aujourd’hui cette séquence paysagère souffre de son urbanisation et d’un linéaire commercial peu qualitatif. Le projet Marché Gare diversifie les formes urbaines tout en valorisant le patrimoine existant, initiant ainsi le renouvellement du secteur de la « Porte Ouest ».
La requalification du site permettra de reconsidérer sa frange nord-ouest pour aménager des carrefours d’entrée sécurisés et de créer une véritable lisière forestière. Une bande boisée support de plusieurs fonctions : paysagère, hydraulique, de biodiversité, de fraicheur, et d’une voie verte pour les modes actifs. Cette nouvelle trame paysagère marquera l’entrée dans la ville avec un tissu urbain maillé, hiérarchisé et dense.
Valoriser le patrimoine industriel
L’architecture unique des bâtiments agroalimentaires datant de la création du site sont un patrimoine rare à valoriser. Les halles aux bestiaux, les abattoirs, le château d’eau et le quai des expéditions représentent les bâtiments totems du site. Leurs implantations et leurs orientations organisent la nouvelle trame urbaine. Les cônes de vue et les circulations sur le site sont ordonnés par ces bâtiments. Ils sont plus que jamais les icones du Marché Gare, mémoire du passé industriel.
Leur réhabilitation permet de créer des tiers-lieux innovants, ouverts au plus grand nombre : espaces créatifs, culturels, associatifs, évènementiels, commerciaux et de restauration.
Ces nouveaux espaces inclusifs permettent au Marché Gare de devenir un lieu de destination pour l’ensemble des Grands Nîmois et des habitants de la région. Ils s’inscrivent dans le processus de métropolisation de Nîmes en offrant des lieux d’expression sociale et de rencontre. Leurs attractivités alimentent les parcours touristiques et de loisir de Nîmes.
Transformer l’ancien MIN en quartier durable
La ZAC Marché Gare s’inscrit dans une logique de proximité avec le centre-ville de Nîmes (15 min à vélo), Saint-Césaire, Milhaud ou encore le Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes. Cet ancrage local doit favoriser la pratique les modes actifs et l’utilisation des transports en commun pour diminuer l’impact carbone des trajets domicile / travail. Le projet prévoit l’aménagement de nouveaux accès modes doux et d’un réseau dédié au sein du site. La constitution d’un pôle d’échange multimodal en lien avec la halte Saint-Césaire doit largement encourager l’utilisation des transports en commun et le co-voiturage.
Au-delà des aspects de mobilité, la ZAC Marché Gare est vertueuse dans ses aménagements. Aujourd’hui, le site est en grande partie minéral et recouvert d’enrobé. Le projet a pour vocation de transformer la zone en réactivant son sol tout en préservant les arbres existants. Les aménagements privilégieront la perméabilité et la pleine terre, tant sur l’espace public que sur l’espace privé. Le sol est la base de le gestion hydraulique et des plantations. Le réaménagement de la zone donne lieu à une véritable reconquête végétale pour atteindre environ 40% de surface végétalisée. Ce foisonnement a pour objectif de développer la biodiversité, de favoriser le rafraichissement naturel du site, et d’augmenter la canopée.
Les bâtiments patrimoniaux au cœur de la composition urbaine
L’orientation des bâtiments patrimoniaux (halles aux bestiaux, château d’eau, abattoirs, quais des expéditions) donne naissance à une grille orthogonale. La requalification urbaine s’organise selon cette nouvelle maille urbaine. Elle organise tant les bâtiments que les espaces libres. Un axe central relie l’ensemble des bâtiments patrimoniaux et traverse le site du nord au sud. C’est l’axe patrimonial, colonne vertébrale du site.
Une grille orthogonale qui définit de nouveaux lots à bâtir
Cette trame urbaine donne lieu au découpage de nouveaux lots à bâtir. L’implantation des bâtiments respectent les alignements de la trame. Cette maille place les bâtiments patrimoniaux au centre de la composition urbaine et des axes de circulation.
Une programmation économique mixte
La requalification du site passe par un renouvellement et une diversification des activités :
o 35 000 m² de SDP dédié au secteur agro-alimentaire,
o 60 000m² de SDP dédié au pôle tertiaire,
o 8 400 m² de petits locaux artisanaux,
o 3 000 m² de SDP dédié à du petit commerce,
o La reconquête et la reconversion de bâtiments patrimoniaux (Anciennes Halles, château d’eau et Abattoirs) donnant lieu à 7 000m² pour des Tiers-Lieux,
o 6 000 m² environ pour le futur PEM,
Un sol fertile et perméable
La composition urbaine et les constructions sur pilotis favorisent un sol libre maximisant la surface perméable. Une perméabilité qui permet de mieux gérer le risque inondation et d’infiltrer l’eau à la parcelle. Ce sol principalement en pleine terre est une base fondamentale pour le projet paysager.
Une nature foisonnante
Le végétal est au cœur du projet urbain. Il constitue l’identité du quartier et se décline selon quatre entités :
- La forêt méditerranéenne : Elle se développe le long de la RN113 pour constituer un front végétal et qualifier l’entrée de ville. Elle s’inscrit dans la continuité des coteaux nîmois à proximité.
Cette forêt se déploie dans les cœurs d’ilots et le mail central. Les arbres permettent de créer une canopée protectrice. Ces espaces sont laissés sauvages, l’entretien est minimum.
- Les noues paysagères : Un système de noues est aménagé sur l’ensemble du site pour gérer le risque inondation. Ces bandeaux humides accompagnent les voiries. Ils supportent des essences végétales adaptées à supporter l’eau.
- Places et parvis : Ces espaces publics sont plus minéraux favorisant la circulation des usagers et l’accueil de terrasses ou d’évènements. Des beaux arbres seront plantés pour créer de l’ombre et accompagner ces différents usages.
- Les toits végétalisés.